-- Les écoliers d'Alain Ardilouze ont communiqué,
par radio, avec ceux du Burkinafaso auxquels ils ont fait parvenir
crayons et stylos
« Allô, ici Ouagadougou
! »
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Au micro, Alain Ardilouze et les élèves du primaire
en contact radio avec l'école de Norghin A, à Ouagadoudou
PHOTO FRANCIS GERARD
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Les écoliers pompignacais ont conversé
avec ceux de Ouagadougou distants de 3 600 km. Une modeste antenne
radio montée provisoirement sur la terrasse d'un bâtiment, la
station radio du directeur Alain Ardilouze est calée sur celle
de Gérard Debelle installée au Burkinafaso. L'opération XT2C
intitulée « Un crayon, un stylo pour Ouaga » (1) se concrétise.
Même un radio-amateur du Soleil levant avait détecté l'article
de « Sud Ouest » (notre édition du 22 décembre 2006) relatant
cette opération, pour la diffuser à son tour sur un site japonais
!
Les 604 stylos ou crayons viennent
d'être remis par Gérard Debelle, à Monique Balma-Ouédrago, directrice
de l'école de Norghin A. Pour plus de confort d'écoute, un ordinateur
est connecté afin de converser en téléphonie via Internet. Simultanément,
les premières photos de l'école de Norghin A, défilent sous
les yeux ébahis des neufs élèves représentant les classes du
CP à CM2. Emotions garanties lorsque les enfants reconnaissent
dans les mains des enseignants africains, les questionnaires
qu'ils ont préparés puis acheminés par la toile.
Démonstration évidente
que les dialogues et images n'ont plus de frontière. La directrice
des 385 écoliers répartis sur cinq classes, lance du fond du
coeur, un grand et chaleureux merci à Pompignac. Pour elle,
le contenu de la collecte est d'une utilité évidente. A ses
côtés, une douzaine d'enfants des CM1 et CM2 prendront le micro.
Très attentif, le Tressois Joseph
Cecatto, président de Ouga-Partage confirme l'impact de ces
cadeaux. Il avait au cours d'une de ses missions, porté un colis
de la part des écoliers pompignacais.
D'une candeur naïve, chargée
d'intenses émotions, le dialogue va s'instaurer à tour de rôle.
Avec pour commencer un apprentissage de la tenue du micro suivi
d'un effort vocal pour les élèves. Il est vrai que les écoliers
des deux continents ont mûrement agencé un questionnaire pertinent
dont les réponses parfois pimentées mais bien fondées, ont déclenché
de part et d'autre l'hilarité sur fond de sincérité évidente,
du type : « Ici nous avons deux saisons. Présentement, nous
sommes en saison sèche et avons froid, il fait 25øC ». Vraiment
pas de quoi les conforter ce jour-là avec nos 8 petits degrés
!
Du fond du coeur. Un peu plus tard, s'ajouteront
quatre autres élèves du CM2, accompagnés de leur enseignant,
J-P Dedieu à la guitare, pour leur chanter : « la Pluie d'hiver
», en retour, les enfants de Ouagadougou entonneront une chanson.
Ainsi, durant une heure trente, l'essentiel des conversations,
y compris avec celles des enseignants, ont forgé une relation
que les intervenants ne sont pas prêts d'oublier. Et c'est sur
une note nostalgique, qu'Alain Ardilouze a fait part de son
prochain départ à la retraite. En espérant toutefois que ses
collègues reprendront le flambeau. Car, au-delà de cette opération,
le directeur a voulu faire passer un triple message à ses élèves
: respect d'autrui, humilité et partage.
Quant à l'équipe du radio-club de Provins
qui actuellement vient d'installer quatre stations radio assorties
de quatorze antennes, elle se dit prête à revenir au Burkinafaso
pour y créer un radio-club au sein du ministère des postes et
télécommunications et apporter à nouveau son concours à l'école
de Pompignac pour acheminer une prochaine collecte.
(1) ecole.pompignac@yahoo.fr
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